FEDERATION HANDICAP INTERNATIONAL est une organisation internationale qui aide et accompagne les personnes en situation de handicap et les groupes vulnérables dans plus de 60 pays partout dans le monde.
Sous le pilotage de la Direction de l’Action d’Urgence (DAU), issue de la fusion en 2006 avec Atlas Logistique, l’organisation s’engage à: Fournir une réponse adéquate lors des catastrophes naturelles et des situations de conflit, partout dans le monde, et ce autant que possible dès les premières 72 heures suivant le déclenchement de la crise ; Apporter une assistance aux populations déplacées, réfugiées et sinistrées en raison des conflits ou des catastrophes, et en leur sein aux personnes blessées et handicapées ; Assurer une veille permanente des crises chroniques et/ou conflits pour garantir une réponse rapide aux éventuels besoins d’urgence qui pourraient survenir. Pour plus d’information sur l’association : http://www.handicap-international.fr/
CONTEXTE DE TRAVAIL :
La RDC entame un long processus électoral qui commencera en Novembre 2011 avec les élections présidentielles et législatives nationales, et se poursuivra en 2012 avec les élections régionales et sénatoriales, pour se terminer courant 2013 avec les élections municipales. Comme souvent en Afrique, mais peut-être ici plus qu’ailleurs au regard de la complexité du paysage politique et de la concomitance de toutes ces échéances, cette période électorale fait l’objet de grands enjeux de pouvoirs, et devient source de grandes préoccupations tant humanitaires que sécuritaires.
L’est de la RDC dans son ensemble, et la Province du Nord Kivu notamment, sont l’objet de nombreuses convoitises et le théâtre de joutes tant verbales que militaires entre les différentes forces en présence.
Le Nord Kivu, avec Goma comme capitale Provinciale, constitue en effet un réservoir de voix considérable dans la course électorale. Mais il est également, aux vues de sa position à la frontière des Ouganda et Rwanda voisins, un territoire stratégique dans le jeu des alliances ethniques qui sont le socle de la politique régionale. Ses richesses minières, en outre, en font un terrain convoité de toutes les parties prenantes, qu’elles soient strictement politiques pour alimenter leurs fonds de campagnes, militaires pour renflouer le « nerf de la guerre », ou simplement trafiquantes, pour le gain immédiat qu’il assure et la survie de la multitude des groupuscules qui vivent sur cette manne ! Bref, dans une zone à la sécurité traditionnellement volatile, la période qui s’annonce demande un regain de vigilance et une attention soutenue sur l’ensemble des indicateurs liés à l’évolution du contexte.
A moins de deux mois des élections, un certain nombre d’incidents violents et de manifestations de la part des partisans politiques des diverses parties en course pour les élections sont à déplorer principalement à Kinshasa (attaque de sièges de partis politiques, confrontations armées avec les forces de l’ordre congolaise lors de rassemblements et de manifestation politique….) mais également sur l’ensemble du territoire, et particulièrement dans le Nord Kivu pour ce qui nous intéresse. En réduisant le processus présidentiel à un scrutin à tour unique, Joseph Kabila, président sortant et candidat à sa succession, semble avoir augmenté ses chances de l’emporter. Face à cette manœuvre, l’opposition laisse officiellement entendre que les différents candidats visent la coalition pour un front uni. En coulisse, leurs lieutenants discutent depuis plusieurs mois du partage des responsabilités et de l'élaboration d'un programme de gouvernement commun. Mais concrètement, chacun espère tirer le maximum de profit d’une nouvelle donne, et si ce n’est pas les urnes, pourquoi pas par les armes.
Une mission sécurité dans la Province a été menée en septembre 2011 par l’appui d’un référent venu du siège pour faire un état des lieux des procédures en place, travailler sur leur renforcement, et commencer à établir des scénarii envisageables pour la période qui s’ouvre fin octobre (lancement officiel de la campagne électoral).
OBJECTIFS DU POSTE : Les conclusions et les outils qui ont émanés de la précédente mission sécurité du siège sont aujourd’hui disponibles, mais demandent une mise en application concrète sur les différents terrains du Nord Kivu, ainsi qu’une remise en question constante de leur adéquation avec l’évolution permanente de la situation. C’est à ces impératifs que la création d’un Poste de référent Sécurité à Goma doit répondre.
DESCRIPTION DU POSTE :
Basé à Goma, sous la responsabilité du Chef de Mission, en étroite collaboration avec le Coordinateur logistique sur le terrain et le Référent Sécurité basé au siège, le Référent Sécurité sera donc responsable de :
COLLECTE, ANALYSE ET TRANSFERT D’INFORMATION LIEES A LA SECURITE - Visites régulières des projets et des lieux de travail de HI dans le pays - Rencontres et échanges avec les équipes - Analyse de toutes les sources d’informations (presse, Internet, réunions officielles, rencontres avec les partenaires, les acteurs locaux) - Implémentation d’un réseau de récolte d’information via des acteurs locaux et internationaux - Mise en œuvre d’un procédé d’analyse quotidienne du contexte national - Analyse des informations et production d’un document d’information à l’attention des équipes - Recommandations à l’attention du CdM selon divers types de scénarii envisageables - Transmission des informations et consignes aux équipes expatriées - Suivie de la mise en place des plans d’action décidés - Gestion de crises : appui au CDM dans la prise de décision et la mise en place des plans d’action nécessaires en réponses à la crise
REVISION ET MISE A JOUR DES PROCEDURES DE GESTION DE LA SECURITE - Etat des lieux des divers documents produits dans le cadre de la mission - Mise à jour ces documents selon les procédures HI - Mise en place des outils de gestion courante de la sécurité, les faire évoluer selon le contexte - Mise en place d’un plan de contingence en rapport à la période électorale - Si possible, mise en place d’un plan spécifique liés aux risques naturels (sismique, éruptif) - Mise en place et animation d’ateliers de briefing pour les expatriés et les équipes nationales (cas pratiques et briefings individuels) - Capitalisation du travail réalisé
REPRESENTATION - Participation aux réunions concernant l’évolution du contexte sécuritaire en RDC - Adhésion au fait que « la sécurité est un outil de support au service des projets » - Etroite collaboration avec les équipes de la DAD-HIB présentes sur la Province du Nord Kivu
TRANSFERT DE COMPETENCES - Recrutement d’un assistant de gestion de la sécurité en capitale (Goma, base de coordination) - Rédaction et mise en œuvre d’un plan de formation vers cet assistant - En collaboration avec les Coordinateurs Terrain, mise en place d’équipes « relais sécurité » sur les différentes bases - Animation des sessions de formation des équipes nationales et expatriées
GESTION D’EQUIPE - Supervision de l’application et du respect du règlement intérieur par l’équipe - Management quotidien de l’équipe (briefing, réunion de coordination, accompagnement personnalisé, recadrage, évaluation, etc.) - Accompagnement de l’évolution personnelle et professionnelle des membres de l’équipe - Résolution des conflits (personnels et professionnels) qui peuvent subvenir au sein de l’équipe en lien avec le Chef de Mission et l’Administrateur
REPORTING Reporting régulier des activités auprès du Chef de Mission (quotidiennement par oral et hebdomadairement par écrit) En parallèle des Plans Sécu existants et remis à jour, rédaction d’un Guide Sécu simplifié pour la prise de fonction de tout expatrié nouvellement arrivé sur la mission Production un rapport de passation en fin de mission pour faciliter la prise de poste d’un successeur (local ou expatrié) ; Débriefing au Siège en fin de mission (et lors des breaks en France)
D’autres tâches pourront être confiées selon les besoins définis par la CDM. Le degré d’autonomie sera fonction de votre expérience. Travail en collaboration étroite avec le CDM qui reste décisionnaire et responsable des aspects liés à la sécurité
PROFIL ATTENDU :
- Formation requise : du bon sens et du savoir être, plus formation universitaire dans le domaine de l’humanitaire ou une expérience de terrain en ONG en tant que chef de projet, coordinateur de programme, deputy CDM, logisticien
- Expériences humanitaires OBLIGATOIRES, minimum 3 ans, idéalement en contexte d’urgence ;
- Excellente maîtrise du Français et de l’Anglais (oral et écrit),
- Capacité à fournir une importante charge de travail sous constante pression ;
- Excellente réactivité et flexibilité en toutes circonstances ;
- Sens des priorités et grande capacité d’organisation ;
- Capable de vivre en communauté et en accepter les contraintes ;
- Bonne condition physique
- Respect des autres et curiosité
- Grande aptitude à communiquer
- Capacité d’analyse et de gestion des priorités
- Capacité à comprendre des contraintes des équipes support et terrain
- Savoir être, avoir sourire sens de l’humour
- Etre pragmatique
- Etre à l’écoute et avoir envie d’apprendre
Conditions de sécurité particulières :
Les sites sur lesquels l’expatrié(e) est amené(e) à travailler dans le cadre de cette mission, peuvent comporter un niveau élevé d’exposition au risque.
L’expatrié(e) après en avoir été informé(e) par son RP, après avoir suivi une préparation au départ tenant compte de la nécessité d’information sur les comportements adaptés à une telle exposition, a confirmé sa décision de mener à bien cette mission.
A son arrivée sur le terrain, l’expatrié(e) sera informé(e) par le Chef de Mission ou son représentant de toutes les mesures prises sur les différents sites afin de limiter au maximum l’exposition au risque des personnels. Il sera remis à l’expatrié(e) un exemplaire du règlement intérieur comportant les règles de sécurité que le Chef de Mission a instaurées dans cet objectif, et qu’il s’engage à respecter scrupuleusement.
L’expatrié(e) demeure néanmoins conscient qu’il n’est pas possible de supprimer totalement les risques liés à la réalisation de sa mission et se déclare solidaire de l’association pour assumer la part de risques non réductibles et inhérents à la réalisation d’une mission de solidarité internationale dans les sites concernés.
Merci d’envoyer vos CV, lettre de motivation et photo : A l’attention du Service Recrutement et Suivi des Expatriés – Mariana Echeverria- DAU HANDICAP INTERNATIONAL Direction de l’Action d’Urgence Ref : DAU/REFSEC/NKV/RDC E-mail : officerh@handicap-international-atlas.org
POUR POSTULER, CLIQUEZ SUR CE LIEN : www.handicap-international.fr/postuler
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